Andromeda : la révolution Meta Ads qui change tout pour les assets visuels

(Guide complet pour comprendre ce qui change, ce qui ne marche plus, et comment produire des créas 100 % optimisées)

Qu’est-ce qu’Andromeda, et pourquoi tout le monde en parle ?

C’est la plus grande transformation du système Meta Ads depuis iOS14, et elle modifie profondément la manière dont les campagnes sont diffusées, optimisées et testées. Mais une dimension reste largement sous-estimée : l’impact direct d’Andromeda sur les assets visuels.

C’est pourtant le point le plus déterminant. Parce qu’Andromeda ne change pas seulement les règles du jeu : il change le terrain sur lequel les marques doivent évoluer. En résumé : Andromeda transfère une grande partie du “travail d’optimisation” vers l’algorithme. En contrepartie, Meta devient beaucoup plus exigeant concernant les créas qu’on lui fournit.

Dans cet article, nous allons voir en détail comment cette refonte impacte les assets visuels (photos, vidéos, carrousels), ce qui marche désormais, ce qui ne marche plus, et comment produire des contenus 100 % Andromeda-Compliant.

Pourquoi Andromeda change tout pour les assets visuels

Avant Andromeda, une campagne Meta pouvait encore performer avec :

  • une structure de ciblage intelligente,
  • une segmentation fine,
  • quelques créas bien choisies,
  • une optimisation manuelle régulière.

L’algo compensait beaucoup de défauts créatifs grâce à la qualité du ciblage. Tant qu(on maîtrisait les audiences, tout restait jouable. La performance reposait majoritairement sur la qualité du ciblage et la structure du compte. Une créa moyenne pouvait survivre dans un bon adset. C’est précisément ce qui n’est plus vrai du tout.

Depuis Andromeda, Meta a volontairement déplacé le centre de gravité de son système publicitaire. Le ciblage manuel est devenu secondaire. L’algorithme élargit, fusionne, explore et apprend principalement grâce à l’analyse des comportements face aux contenus visuels.

Ce n’est plus :

➡️ « À qui je parle ? »

mais

➡️ « Comment mes visuels déclenchent-ils une réaction ? »

Les signaux d’engagement (scroll stop, taux de visionnage, clic initial, vitesse d’interaction…) deviennent l’essence même de l’apprentissage de l’algorithme.

Résultat, les campagnes performantes aujourd’hui ne sont pas celles qui ciblent le mieux, mais celles qui captivent le plus rapidement. Les créas représentent désormais 70 à 80 % du résultat final d’une campagne Meta Ads. Et cela change tout à la façon à la stratégie de contenus et aux performances de nos campagnes. 

Si on devait résumer en quelques phrases le changement produit par Andromeda : 

  • Le ciblage manuel a beaucoup moins de poids,
  • les campagnes sont moins segmentées,
  • les signaux de conversion sont centralisés,
  • et les créas deviennent la variable n°1 de performance.

Aujourd’hui, le succès d’une publicité Meta dépend :

  • à 70–80 % : du créatif,
  • à 20–30 % : de la structure et des signaux.

C’est une modification complète du modèle précédent qui nécessite une révision des stratégies de contenus utilisées jusque là sur Meta.

Avant / Après Andromeda : ce qui marchait avant, ce qui ne marche plus

Voici un comparatif clair qui résume l’évolution.

1. Structure & importance des créas

Avant :

  • Les campagnes reposaient beaucoup sur le ciblage.
  • Les créas pouvaient être “moyennes” si le ciblage était bon.
  • On compensaît les assets faibles avec de la duplication d’audiences.
  • Les formats horizontaux ou 1:1 restaient acceptables.

Après :

  • Le ciblage est largement automatisé (Advantage+ Audience).
  • Le nombre d’adsets recommandé = 1 à 2 maximum.
  • Le créatif devient le principal levier d’optimisation.
  • Il faut des variations riches, pas juste “une bonne image”.
  • Les formats verticaux dominent (Reels, Stories, Instagram Explore).

2. Cropping et déclinaisons automatiques

Avant :

  • Une image mal cadrée restait utilisable.
  • On pouvait uploader un seul format et s’en sortir.
  • Le recadrage automatique avait un impact limité.

Après :

  • Meta recadre automatiquement les images pour chaque placement.
  • Si un asset manque d’espace, de contraste ou d’un sujet central clair → il se retrouve illisible.
  • Les images trop serrées, trop minimalistes ou trop lifestyle perdent en performance.

3. Vidéo : durée, rythme, structure

Avant :

  • Les vidéos longues (20–30 sec) pouvaient très bien marcher.
  • Le storytelling progressif fonctionnait.
  • Les vidéos doivent être courtes (6–12 sec),
  • avec un hook dans les 1–2 premières secondes,
  • et un rythme rapide (cuts, transitions, mouvement).

Si le hook ne déclenche pas suffisamment d’engagement immédiat → la vidéo est dépriorisée en diffusion.

4. Le texte dans l’image

Avant :

  • Les annonces pouvaient comporter beaucoup de texte en légende.
  • Le texte dans l’image était facultatif.
  • Les longues descriptions passaient encore.
  • L’algorithme privilégie les annonces hautement lisibles.
  • Le texte doit être court, contrasté, direct, souvent intégré dans l’image.
  • Les variations textuelles Advantage+ peuvent transformer un mauvais texte en catastrophe.
  • Les descriptions longues sont moins performantes : Meta les réduit automatiquement.

5. Le “beau design professionnel” vs le “contenu social-first”

Avant :

  • Les visuels très designés pouvaient performer (infographies, images au style corporate).
  • Les contenus trop propres / trop travaillés sont désavantagés.
  • Meta privilégie les contenus UGC, naturels, authentiques, plus engageants socialement.
  • Les visuels professionnels restent utiles… mais doivent être adaptés “social-first”.

Meta privilégie désormais les assets “algorithme-first”

1. Des visuels verticaux (9:16), clairs, lisibles et contrastés

Parce que l’essentiel de la diffusion se fait en Reels et Stories, Meta préfère les contenus pensés pour occuper tout l’écran. Pas de distraction. Pas d’effort cognitif. Juste une immersion totale.

2. Des hooks immédiats

Le hook : les deux premières secondes d’une vidéo, ou le premier regard sur une image, est désormais ce qui décide du destin de l’annonce. Sans hook fort Andromeda coupe la diffusion.

3. Du contenu « social-first »

Les publicités qui ressemblent à des publicités… ne fonctionnent plus. L’algorithme favorise les contenus qui ressemblent à des posts natifs du feed : UGC, angles POV, spontanéité maîtrisée.

4. Des assets enrichis visuellement

Les contenus IA (Freepik, Envato, Adobe Firefly, générateurs Meta) performants ont un point commun : une densité visuelle qui “fixe” le regard.

Textures, lumières, profondeur, micro-mouvements : tout ce qui améliore l’engagement initial améliore la diffusion.

 5. Des variations, beaucoup de variations

Andromeda multiplie automatiquement les combinaisons créatives. Mais pour cela, il lui faut de la matière. Aujourd’hui, une campagne Meta Ads sérieuse inclut au minimum :

  • 3 concepts créatifs différents
  • chacun décliné en 3 à 6 variations
  • plusieurs formats (9:16, 4:5, 1:1)

L’époque de “j’ai une bonne créa, ça va suffire” est officiellement terminée.

Comprendre pourquoi Andromeda est si exigeant avec les assets visuels

Il y a une raison simple, Meta analyse ce que les gens font, pas ce qu’ils sont. Puisque le ciblage comportemental est limité par la confidentialité et l’évolution des plateformes, l’algorithme se concentre sur ce qui génère de la réaction. Et qui génère de la réaction ? Les créas. Pas l’audience. Pas le ciblage. Pas les intérêts. 

La machine observe :

  • Qui arrête son scroll ?
  • Qui regarde plus de 2 secondes ?
  • Qui clique ?
  • Qui like, partage, sauvegarde ?
  • Qui revient ?
  • Qui convertit ?

Ce sont ces signaux qui dictent la diffusion. Si les créas ne produisent pas ces signaux → l’algorithme conclut simplement : « Ce contenu n’intéresse pas l’audience » et transfère le budget à d’autres annonces.

Comment produire une campagne 100 % optimisée / 100 % Andromeda-Compliant ?

  1. Créer en priorité des formats verticaux (keyword : publicité vidéo verticale)

Meta Ads est aujourd’hui un écosystème guidé par la vidéo verticale. Un asset 1:1 ou horizontal n’a plus sa place comme visuel principal.

  1. Construire un hook visuel puissant

Le hook est le premier facteur de performance. Tests recommandés :

  • visage + émotion
  • texte bold (3–5 mots)
  • mouvement rapide
  • changement de plan
  • musique rythmée
  1. Tester des créas UGC

Les contenus UGC ont un avantage structurel : ils ressemblent à des posts du feed et Meta les diffuse davantage.

  1. Intégrer du contenu enrichi IA 

Textures, lumières, fond dynamique, transitions : tout ce qui renforce la densité visuelle améliore la probabilité de conversion.

  1. Multiplier les variations créatives

Andromeda ne teste plus le ciblage : il teste les créas. Plus vous fournissez de variations, plus Meta peut identifier la combinaison gagnante.

  1. Travailler des annonces “lisibles”

Le texte doit être :

  • court
  • mobile-first
  • contrasté
  • sans surcharge

Les descriptions longues ne sont plus adaptées.

  1. Adapter le contenu aux placements (keyword : placements Meta Ads)

Une bonne publicité Meta existe en plusieurs versions :

  • Reels (9:16)
  • Stories (9:16)
  • Feed Instagram (4:5)
  • Facebook Feed (1:1 ou 4:5)

Meta est excellent pour recadrer, mais il ne fera jamais de miracles avec un asset mal pensé.

Conclusion : L’algorithme évolue, la créativité devient stratégique

Avant Andromeda, une campagne pouvait fonctionner grâce à une structure intelligente même avec des visuels médiocres. Aujourd’hui, Meta Ads est redevenue ce qu’elle aurait toujours dû être : un écosystème créatif où seules les meilleures idées visuelles gagnent.

Les marques qui l’acceptent sont en train de multiplier leurs résultats. Celles qui s’accrochent à l’ancien modèle (ciblage complexe, structures lourdes, visuels statiques) voient leurs coûts monter.

Andromeda n’est pas votre ennemi. c’est votre meilleur allié, à condition de lui donner ce qu’il demande : des assets visuels capables de provoquer de vraies réactions humaines.