La trilogie du lunid #4
La trilogie du lundi c’est votre rendez-vous hebdomadaire avec trois informations musicales triées sur le volet. On ne se fixe aucune limite de thème ou de format. Notre seul objectif : vous faire découvrir, tous les lundis, trois éléments de la culture musicale sous des formes variées. Un voyage dont vos guides seront tantôt des images, tantôt des sons, tantôt des mots.
Cette semaine, inspirés par notre visite à la Philharmonie du weekend ainsi que par l’ouverture (aujourd’hui même) de l’exposition très prometteuse « De Kraftwerk à Daft Punk« , nous avons choisi de vous présenter les 3 expositions qu’il ne faudrait surtout pas manquer.
Robert Doisneau à la Philharmonie, 40 ans de musique Parisienne
En allant à cette exposition on va autant à la rencontre de 40 ans de musique qu’à la rencontre des parisiens et de leur ville. On (re)découvre les rues de Paris Sud, la vie dans les bistrots, notamment en suivant la balade de Pierrette d’Orient dans les troquets en 1955. Cet accordéon qu’elle traîne avec elle peut d’ailleurs être considéré comme le personnage principal de la première partie de l’exposition, passant de main en main des personnages en noir et blanc. On se souvient ainsi qu’avant les enceintes dans les bars, les playlists Spotify, il y avait les musiciens errants qui passaient de bar en bar pour jouer leurs morceaux. Les photos agissent alors comme un mémo sur la consommation de la musique il y a 50 ans.
On découvre également des clichés pris alors que Robert Doisneau était en poste chez Vogue. Juliette Gréco, Chantal Goya ou encore George Brassens, tous se sont succédés devant sont objectif. Puis on avance de 40 ans, et on défile devant des photos de Higelin, Renaud et surtout (car la série est longue) des Rita Mitsouko, pour lesquels il réalisera la pochette de leur 45 tours, Mandolino City. Le Paris en arrière plan ressemble bien plus à celui que l’on connait aujourd’hui, le modèles, eux, sont toujours aussi jeunes et pleins de vie.
De notre côté nous avons été particulièrement inspiré par la série de photos sur l’ingenu Maurice Baquet, pour la créativité des mises en scène, les cadrages et l’humour des personnages.
Infos pratiques : l’exposition Doisneau et la musique se tient du 4 décembre 2018 au 5 mai 2019 :
- du mardi au vendredi : 12h – 18h
- samedi et dimanche : 10h – 20h
Les visites guidées ont lieu les samedis, dimanches, de 11h à 12h du 2 février au 7 avril 2019

Le rêve électro : de Kraftwerk à Daft Punk
« Depuis 2010, la musique électro s’impose comme une tendance artistique majeure de la culture contemporaine« , c’est par ce constat que la Philharmonie de Paris introduit son exposition dont les portes ouvrent le 9 avril 2019.
Cet établissement, qui fait une place de plus en plus importante aux musiques actuelles, en invitant notamment Jeff Mills en 2015, le piano-techno de LAAKE ou le concert électro-orientale pour l’ouverture de l’exposition Al-Musiqa, decrypte l’histoire et les évolutions de cette machine culturelle dans un cadre d’envergure. On aura ainsi l’occasion de se promener entre de nombreuses sculptures, photographies et instruments, mais aussi de participer à des multi-projections. L’exposition sera accompagnée d’une bande son mixée – spécialement pour l’occasion – par l’inaltérable Laurent Garnier.
Au-delà de l’intérêt qu’elle représente pour notre culture musicale, manquer cette exposition c’est, à coup sûr, s’exposer à un sentiment d’exclusion dans son futur. Lorsque le sujet arrivera sur la table et que vous vous retrouverez, bien embarrassé, à bafouiller un « ah oui elle avait l’air super cette expo, je voulais carrément y aller, mais en fait j’ai oublié puis le dernier jour y avait plein de monde du coup j’l’ai pas vu » (flapflapflap, l’intérêt du groupe pour votre petite personne s’envole). Ceux qui souhaiteraient préparer davantage leur sortie culturelle peuvent aller plus loin en s’offrant le numéro du magazine Trax de ce mois-ci propose un dossier long à ce sujet.
Infos pratiques : l’exposition Electro se tient du 9 avril au 11 août 2019 :
- Du mardi au jeudi : 14h – 20h
- Vendredi : 14h – 22h
- Samedi et dimanche : 12h – 20h
Pendant les vacances scolaires (printemps et été) ouverture de 12h à 20h et nocturne le vendredi jusqu’à 22h.

27 ans de migration musicale entre Paris et Londres
La multiplicité des supports exploités dont certains produits pour l’occasion (notamment la série de portraits vidéo dans laquelle se succèdent certains grands noms de la musique), donnent à cette exposition un caractère inedit.
Ce ne sont pas moins de 600 documents et œuvres d’art liés à la musique – instruments, costumes, photos, affiches de concerts, vidéos, pochettes de disques, fanzines… – des prêts d’institutions comme le Victoria and Albert Museum, mais aussi des ensembles issus de collections personnelles de musiciens – dont celle de Manu Dibango -, un costume de Fela Kuti le « père » de l’afro-beat ou des réalisations de Jean Paul Gaultier.
Rappelant le passé colonialiste des deux capitales européennes, l’exposition « Paris-Londres. Music migration » remonte le temps et présente la musique comme un vecteur de revendication aux droits et la l’égalité.
Infos pratiques : Au musée de l’histoire de l’immigration du 12 mars 2019 au 5 janvier 2020
- Mardi – vendredi de 10h à 17h30
- Samedi et dimanche de 10h à 19h
- Fermé le lundi
