Trilogie du lundi #17 : Voyager en musique à moindre frais

La trilogie du lundi c’est votre rendez-vous hebdomadaire avec trois informations musicales triées sur le volet. On ne se fixe aucune limite de thème ou de format. Notre seul objectif : vous faire découvrir, tous les lundis, trois éléments de la culture musicale sous des formes variées. Un voyage dont vos guides seront tantôt des images, tantôt des sons, tantôt des mots.

En règle générale Etretat est une ville mignonne dans laquelle on se fait un peu chier une fois s’être baigné et avoir mangé des moules marinières. Les plus téméraires auront lu “L’Aiguille Creuse” sur la plage histoire de se mettre dans le bain. Mais l’ambiance paisible de la ville, dans laquelle les siestes sur la plage sont rendues moyennement agréables par les galets, donne une irrémédiable envie de regagner ses pénates au coucher du soleil plutôt que d’aller faire la java au Casino du coin. Si ce n’est qu’une fois par an, la ville balnéaire se réveille.

Et le weekend dernier, nous avons assisté à ce réveil. Du haut de la falaise depuis laquelle nous observions la mer, le groupe qui se produisait sur la scène d’une belle taille, les goélands, on se sentait bien et on regardait la ville d’un autre œil. C’était la deuxième fois que nous venions au festival Hello Birds et, quand bien même la programmation ne nous a pas tout à fait séduit, on a adoré l’effet qu’a la musique sur la ville. Il nous est alors venu à l’esprit que les festivals étaient un super moyen pour découvrir de nouvelles villes sous un angle favorable. Et quand c’est gratuit, c’est encore plus sympa. Et quand on peut ramener sa propre tiz devant la scène, c’est encore plus économique.

Cette dix-septième trilogie du lundi sera donc consacrée à la musique qui fait voyager à moindre frais, autrement dit les festivals gratuits en France. Il y sera question d’un village dont le nom et les groupes qui passent sont explosifs, d’un festival dont le nombre de spectateurs a été multiplié par 75 en 20 ans, d’un projet autant social que musical.

Le Cap Ferret canonise la pop

Prendre la route direction le soleil avec des potes entassés dans une voiture, il n’y a que ça de vrai. Avec quelques dizaines d’euros d’essence on se retrouve au bord de mer, du sable fin entre les orteils et un goût iodé dans la bouche.

Tout ça prend forme au cœur du Village du Canon, jouxtant la presqu’île du Cap-Ferret. Entre les pins et les cabanes ostréicoles, le festival Les Plages Pop donnera sa 8eme édition. La prog est largement influencée par la pop cool parisienne. On retrouve le pote de Jacques : Miel de montagne, la pop en pilou de Pi Ja Ma, les histoires de Alice et moi, et les excellents Biche dont le psyché Tame-Impalesque devrait donner à cette soirée une volupté de l’ordre des Parcels aux Solidays (pour ceux qui y étaient).

Et comme l’association à l’origine de cet évent fait les choses bien jusqu’au bout, l’événement s’inscrit dans une démarche éco-responsable.

 

En résumé :

 

Plages Pop

Mardi 16 et mercredi 17 juillet dès 19h

Entrée libre et gratuite

Site internet

Ca rock à Binic

Binic n’est pas seulement un port reconnu comme étant le premier port de pêche à la morue français au XIXème. Tous les ans depuis 2009 il accueille pas moins de 52 concerts. Si le nombre de spectateurs pouvait à ses débuts se compter sur les doigts de 80 mains, le petit festival a pris de l’ampleur. Depuis 2 ans, ce ne sont pas moins de 60 000 festivaliers qui s’y rendent, soit 20 fois la populations de la commune recensée en 1999.

Contrairement aux Plages Pop évoquées plus haut, on ne vient pas à Binic pour se prendre une tranche de Paris au bord de mer. Au Binic Folk Blues Festival on écoute, comme son nom l’indique, de la folk, du blues et du gros rock. De connu à l’affiche on ne retrouve que les deux anglais de Sleaford Mods et leur post punk minimaliste. Ce qui ne constitue pas une raison pour manquer l’occasion d’écouter du gros son comme on en fait plus, entouré de bons vivants qui auront toujours une roulé à dépanner (si vous ne dîtes pas que vous venez de Paris) avec une bonne bière à la main et la mer pour horizon. D’ailleurs le rock brut de Prettiest Eyes, les riffs entêtants de Cathedral et le collant a paillettes associé au bide à bière de King Khan’s Louder Than Death méritent d’être vus en live. Si t’aimes le rock, viens donc faire un tour à Binic.

En résumé :

Binic Folks Blues Festival

Entrée libre et gratuite

Site internet

Deuxième envol à Saint-Malo

Après le succès de son édition d’Étretat, le festival Hello Birds à fait un deuxième nid chez les Bretons. Entre les murs de la ville fortifiée, la musique et les produits locaux coulent à flot.

Comme son grand frère normand, un ensemble d’activités est proposé en plus des concerts. On peut d’ailleurs considérer qu’Hello Birds propose une expérience de groupe tissant des liens sociaux entre les participants plutôt qu’un simple festival de musique. A Etrat les participants ont eu le choix entre une traversée de la Normandie en vélo, une course à pied, des visites organisées et autres activités pour les enfants.

L’année dernière nous avions quasiment eu le Suisse Muddy Monk pour nous tout seul alors qu’il passait à guichet fermé à Paris quelques mois plus tard. Chassol n’avait en rien gâché la suite de la soirée pour laquelle l’espace de danse se faisait plus rare. Alors poussez l’été jusqu’à Septembre et bloquez le weekend du 14 pour écouter la musique entêtante de Voilaaa, le rap belge de Blu Samu (grande pote du 77. Si vous ne connaissez pas, foncez. C’est 100% validé par la team), et puis on aura également les pieds qui chaufferont grâce à la house de Folamour.

 

En résumé :

Hello Birds (Saint Malo)

Entrée libre et gratuite